La langue bretonne...


La langue bretonne est toujours présente, et de plus en plus ! !

De nombreuses classe Diwan ouvrent régulièrement, permettant aux élèves de se voir dispenser des cours de l'éducation nationale en français, mais aussi en breton. Il y a quelques années, certains élèves de terminale ont rempli leurs copies de BAC uniquement en breton !

 

 

Vous avez certainement remarqué en entrant en Bretagne, que les noms des villes sont doublés en breton sur les panneaux.

 

Regardez bien, dans le gîte, certains endroits et objets ont une petite étiquette...


Ce site vous permettra d'apprendre quelques mots en breton...


Bonjour : Demat

Bienvenue : Degemer mat

Merci : Trugarez

Au revoir: Kevavo

Bonne nuit: Noz vat

 



Quelques expressions surprenantes !

● Le Finistère, l'Armor... jusqu'au bout du monde

Revenons un instant sur le nom des territoires bretons. Le Finistère se situe à l'extrémité de la péninsule, la «fin des terres». Comme l'explique Gersende de Villeneuve, «en breton, Finistère se dit Penn-ar-Bed : la ‘‘tête du monde''». L'Armor, zone maritime de la Bretagne, est un mot construit sur le vieux breton ar, «près de» et de mor, «mer». A contrario, l'Argoad, c'est le «pays boisé». Ar, «près de, sur» et koad «bois». Le Morbihan signifie littéralement «mer petite» et «se définit par opposition à mor bras, qui désigne l'océan».

● Le kig ha fars, kouign-amann et autres délices du far Ouest

«Comme la pie, la poire, le Breton mange le beurre»: telle est l'exergue du bulletin d'information du Comité culturel des beurres salés de Bretagne. Ah! Le beurre... une institution bretonne et un ingrédient essentiel au kouign-amann. Qui ne connaît pas ce dessert, une spécialité originaire de Douarnenez, dans le Finistère? Ce mot breton signifie «gâteau au beurre». Kouign, «pain doux», amann, «beurre». Et les krampouezh, ça vous dit quelque chose? Mais si! Ce sont les crêpes.

Autre plat typique et originaire du Léon: le kig ha fars «une pâte à base de farine de blé noir cuite dans le même bouillon que la viande de bœuf et le jarret de porc». Le kig signifie «viande», ha «et» et fars, le «far».

● Baragouiner ou le parler grec

Selon Le Trésor de la langue française, ce verbe définit le fait de «parler mal une langue jusqu'à la rendre inintelligible». Son étymologie révèle une histoire bien farfelue. «Ce mot est issu du breton bara, c'est-à-dire «pain», et gwin «vin», explique Gersende de Villeneuve. «La légende raconte que telles étaient les principales revendications des soldats bretons lors de la guerre franco-prussienne de 1870.» Les officiers français, incrédules devant ce parler, «baragwin» a été défini comme un langage incompréhensible. Fait amusant: «en breton, ‘‘baragouiner'' se dit gregachiñ, ce qui signifie littéralement: ‘‘parler grec''!»

● Bonne-Maman aux sabots de bois vous souhaite la bienvenue

Si vous allez en Bretagne, imaginez-vous accueilli par l'effigie des produits dérivés bretons, coiffée de sa bigoudène: la Bonne-Maman. Ou Mam-Goudig. Elle vous souhaiterait le degemermat (la «bienvenue») ou montmat a ra ? («ça va?»). Elle vous guiderait vers un leti, «hôtel», et un ti-debrin, «restaurant» situé au kreiz-kêr, «centre-ville». Peut-être serait-elle chaussée de botoù koad, «sabots de bois».

● «Oh la vache!», à l'origine de l'expression, l'humiliation

L'expression, que nous employons lorsque nous voulons signifier notre étonnement, vient «du symbole ar vuoc'h («lavache») objet dont l'instituteur francophone, dans les écoles publiques et privées du XIXe et XXe siècles, affublait l'élève surpris à parler breton», raconte Gersende de VilleneuvePosséder cet objet revenait à être puni et s'atteler à d'ingrates tâches (corvées, devoirs supplémentaires, punitions corporelles ou encore, séance de moquerie générale organisée par l'instituteur). Seul moyen de s'en débarrasser: surprendre un autre élève parlant breton et le rapporter.

● La Bretagne dans toutes ses couleurs

«Les Bretons seraient-ils daltoniens?», s'interroge Gersende de Villeneuve.

«En breton, glas signifie à la fois ‘‘vert'' et ‘‘bleu'', notamment lorsqu'il s'agit du vert des éléments naturels (telles l'herbe, la mer, les feuilles).

Impossible de se tromper, en revanche, sur les couleurs du drapeau régional: gwenn «blanc» et du «noir».

«Devinez-vous le sens de Gwenaël? C'est l'ange blanc».

L'arc-en-ciel, lui, se dit gwareg-ar-glav «arc de pluie».